lundi 30 septembre 2013

La forêt pétrifiée



Comme un cavalier fou qui se cherche lui-même
Par les chemins pierreux d'un pays désolé
Qui se perdent sans fin dans des forêts livides
Où s'ébauchent parfois des sentiers fallacieux

Et ne sait même plus retrouver ce qu'il aime,
Se perdant à jamais dans ses cercles vicieux
En quête pour mémoire et déjà pétrifié
Comme ces arbres blancs que la mort a saisis
Dans le dernier sursaut de leur substance vive
Où s'est figé l'effort de leurs branches nouées,

J'étais cet arbre mort et cette ombre cherchant 
A fuir le tronc glacé qui la tient prisonnière,
Cette ombre s'allongeant au cours de la journée
Seule vivante au pied de l'arbre qui l'observe
Où nul oiseau ne chante et nulle fleur ne joue.

(vers 1970, je n'ai pas de photos, mais c'était une forêt d'arbres morts, remplie de ronces, recouverte de mousse blanche, comme des fils d'araignée emprisonnant les arbres, et nous ne trouvions pas la sortie, c'était à la fois magnifique et terrifiant)


mercredi 4 septembre 2013

Comme ça!

La vie gratte à toutes les portes,
Ouvrez-lui, c'est le printemps,
La lumière et le soleil
Entrent par toutes les portes,
Ouvrez leur, c'est le printemps!

Le printemps des espérances,
Même mortes elles revivent,
Le lendemain qui chante,
Ne l'attends plus, c'est aujourd'hui.
C'est aujourd'hui qui chante,
C'est aujourd'hui la vie.

Ne vis plus des lendemains,
Vis de la lumière qui entre,
De ce jour de soleil et de gloire,
Et danse, si ça te chante,
Et si l'on te demande pourquoi,
Réponds: pour rien!

(date incertaine, disons: intemporel!)